Nouveau départ pour Simon Casse Publié le 2020-01-06 par Nadia DUCLOY
Son rêve de participer aux Jeux Olympiques de Tokyo de 2024 s'est définitivement arrêté. Mais Simon Casse rebondit ! Il partage avec nous son histoire, son ressenti, à travers cette lettre qu'il a écrit pour nous...
La fin de l’aventure
Je vous ai quitté il y a une dizaine de mois plein d’espoir et de confiance, en route pour la qualification aux Jeux Olympiques de Tokyo. Aujourd’hui, malheureusement, tout est fini. Deux compétitions avec des résultats inférieurs à mon niveau habituel ont éteint toutes mes chances de me qualifier à Tokyo. Deux performances qui ont tout remis en cause. La faute à une pression trop forte que j’exerçais sur moi-même lors de ces compétitions car la concurrence française est très rude et le niveau mondial ne fait qu’augmenter à l’approche des Jeux Olympiques. J’en ai subi les conséquences. Ce fut un moment difficile pour moi. C’est tout un monde qui s’écroule en quelques jours. Fort heureusement, j’ai pu trouver du soutien parmi mes proches, mon club et mes partenaires. Je remercie d’ailleurs très chaleureusement Avenir Mutuelle, qui a toujours gardé sa porte ouverte.
Trouver une nouvelle direction
Le très haut niveau n’est pas à ma portée, mais je suis capable de belles choses dans le sport, j’en reste convaincu. J’ai décidé de continuer l’entrainement, de rester dans le groupe. L’objectif de l’équipe de France est de ramener deux médailles d’or de Tokyo. Un objectif très ambitieux. Je souhaite apporter ma pierre à l’édifice, à mon niveau, bien sûr. En accord avec ma fédération, j’ai choisi de devenir partenaire d’entrainement de l’équipe de France. Cela me permet de participer à trois entrainements par semaine au sein de l’INSEP et d’accéder aux prochaines compétitions nationales et internationales après qualifications. Un nouveau statut qui accorde aussi plus de temps libre pour préparer la fin de ma carrière de sportif de haut niveau. Dès lors, je reste ouvert à toute les opportunités sportives et professionnelles.
Une porte ouverte à point nommé
Justement, une opportunité s’est ouverte à moi assez rapidement à la suite des compétitions. J’ai intégré le service communication de la direction régionale de Pôle Emploi au mois de juin. Grâce à un aménagement de mon temps de travail, je peux travailler au sein de leur service et m’entrainer pour préparer les compétitions que je souhaite. Un nouvel environnement auquel j’ai dû m’adapter avant mon retour à l’INSEP pour préparer les championnats de France. En vue de transmettre mon expérience sportive, j’ai formé des entraineurs en Afrique, et plus précisément au Sénégal et à Madagascar, pour y développer le Pentathlon Moderne. La Fédération Internationale de Pentathlon, m’a ainsi permis de transmettre mon savoir de participer à l’avenir de mon sport.
Les championnats de France 2019
En seulement deux mois de préparation, j’ai abordé les championnats de France 2019, avec un peu plus de relâchement. Sans pression mais avec l’ambition de faire la meilleure compétition possible car je suis champion de France 2018 ! Dès le début de la compétition, je signe un très bon temps en natation et j’aborde l’escrime en tête, relâché et confiant. Je débute les assauts de la meilleure des manières. Mais au milieu de la compétition, je me déconcentre un peu et le manque d’entrainement finissent par me faire perdre des matchs faciles. À la fin, je signe un résultat moyen. Nous passons alors au combiné tir et course. Je ne suis pas au meilleur de ma forme mais je m’en sors plutôt correctement, avec une septième place au classement général. Pour des raisons d’organisation, l’équitation sera la dernière épreuve lors de ces championnats de France. Je tire au sort un cheval difficile. Après deux refus et 3 fautes sur le parcours, je perds beaucoup de points et notamment ceux me permettant de me qualifier sur des compétitions internationales pour le reste de l’année. Mais je reste confiant. J’ai une deuxième chance pour réaliser les 1450 points demandés lors d’une seconde compétition programmée fin janvier 2020. Le rendez-vous est pris !
Simon Casse