La LMDE obtient un sursis de 6 mois pour définir un plan de relance Publié le 2015-02-12 par Nadia DUCLOY
Nous vous en parlions il y a quelques semaines, la mutuelle des étudiants (LMDE), est en très grande difficulté financière
(lire notre article sur le sujet). Proche de la liquidation judiciaire, elle vient toutefois d'être placée sous sauvegarde de justice par le tribunal de grande instance de Créteil. De quoi, a priori, imaginer un plan de sauvegarde…
Une dette de 35 millions d'Euros gelée
Mise sous tutelle depuis le mois de juillet 2014, la première mutuelle des étudiants de France est parvenue a repoussé le verdict final de son calvaire financier de 6 mois. Un délai que son administratrice provisoire, Anne-Marie Cozien, devrait mettre à profit pour trouver un repreneur et une nouvelle stratégie de développement qui devra permettre à la mutuelle de faire des profits.
"On a six mois pour présenter un plan et le faire voter lors d’une assemblée générale" a ainsi déclaré l'administratrice qui a également souhaité rassurer les étudiants : tous seront bien remboursés pour leurs frais de santé. "
Chronique d'un échec
"Il faut maintenant […] arrêter avec ce modèle mortifère" a précisé Anne-Marie Cozien pour qui le système de fonctionnement n'est pas viable. Car au-delà de la dette (dont 5 millions d'Euros représentent les remboursements des étudiants), la mutuelle connaissait de grandes difficultés techniques : remboursement des frais très long, tout comme la remise de la carte vitale,…
Dominique Corona, délégué syndical au sein de la LMDE, accuse une mauvaise gestion des dirigeants, clamant que le plan de restructuration de 2012-2013 a empêché d'investir dans la résolution des problèmes techniques. Plusieurs sources affirment également que La Mutuelle Des Etudiants n'a jamais eu les ressources budgétaires pour fonctionner correctement, et ce dès sa création après la liquidation judiciaire de la MNEF, en 2001.
Quatre repreneurs en lice
Pour l'heure, quatre entreprises se seraient montrées intéressées par le rachat de la mutuelle. L'administratrice voudrait ainsi en valider une avant fin mars, pour qu'un plan de relance solide puisse être présenté au tribunal à la fin du mois de juin.
Nous en profitons également pour rappeler que nous proposons des solutions de mutuelle pas chère pour s'adapter aux profils les moins exigeants ou dont les moyens sont limités.